Black Trélouzix
« Youcef lui avait appris que seules les consonnes (en arabe) étaient fixes, stables, et que les voyelles – étant mobiles – pouvaient générer –une foule de termes apparentés au mot d’origine. Le radical primitif pouvait donc s’enrichir d’autres sens. » Hein, quoi, un polar, ce Black Trélouzic ? - en tout cas, cette deuxième époque, au titre poétique : Une étoile est morte (il y en a trois, époques, dans le roman de Yann Venner). Ma réponse est sans ambages et sans ambiguïté : oui, il s’agit bien aussi d’un polar. Passons sur tous les stigmates du genre ici présents. Cette petite et somme toute très efficace leçon de grammaire, ne venant qu’en renfort de bien d’autres éléments (les personnages typés, les lieux classiques, les scènes de meurtres, les moments de convivialité où les convives prennent la vie du bon côté … les scènes d’identification, de confrontation, les fausses et les vraies pistes, le jeu avec le lecteur …etc.) Car Yann Venner n’écrit pas pour l’essentiel SUR … Il écrit DANS. Dans la langue, par le langage, les langages. Cette truculence comme autant de pénétrations dans la chair des personnages, dans le concret de la ruralité marine, dans la légèreté de la mer, dans le faste de la vie intime, dans la vastidude de l’au-delà de l’horizon d’un local emmuré derrière ses routines. Il écrit dans la vie : il y a comme du Michel De Certeau là-dedans , avec son éloge du quotidien. Il écrit. Oui, il écrit, et son ou ses –ce sera comme vous voudrez – roman(s) est -ou sont - un hymne aux infinis paysages de la poésie. La poésie qui permet à la fois de restituer le quotidien (toujours complexe) et l’universel, toujours en jeu. Trilogie bretonne où la poétique des trois sous-titres (sic) sont autant de lanceurs d’aventures romanesques : Roman primeur : Marcel Roman mémoire : Une étoile est morte Roman salin : Le baiser de la mer P.rec… CommentairesCommentaire n° 1 posté par: Venner Yann le 23/02/2006 - 11:48:40 Pour assombrir le tableau, voire éclairer la lecture par une exégèse superfétatoire, nous dirons que ce qu'a dit l'écrivain, il l'a fort bien dit, et que tout commentaire enterre et que tout ajout joue et contre joue... à vouloir retirer de la chair pour voir si sous les pommettes, y'aurait une bouche d'ombre, avec des pépins, des graines, de quoi alimenter les conversations et nourrir les mésanges. Méfiez vous des irritations et si ça vous gratte la luette, sachez que le miroir qui vous contemple est sans faim. Bon appétit, lecteur picoreur, oh ! ta joue pique, horreur ! Je préfère les lectrices, électrices de mon coeur qui ne bat que pour vous, Mesdames, anonymes et si discrètes. Faites vous donc connaître, et vous apporterez de l'eau à mon moulin, car il y a loin quelquefois de la croupe aux lèvres. Mais je saurais attendre... Commentaire n° 2 posté par: Venner Yann le 24/02/2006 - 13:43:49 Les Tombées de la nuit ne se passent pas qu'à Rennes, Pâques à Rennes... vous verrez pourquoi aussi des élections présidentielles tournent à la catastrophe et comment Fanch Bugalez, le héros de ces dames va sortir de l'ombre pour ... Rendez-vous en novembre quand les frimas auront repris le dessus ! Commentaire n° 3 posté par: Venner Yann le 24/02/2006 - 18:37:14 Ajouter un commentaire | ||
Quand une étoile est morte, même les pommes de terre souterraines détestent les tableaux noirs.
Une suite ( à paraître en novembre) à ce triple roman apportera sans doute qq éclaircissements sur la démarche en cours; un chant d'amour aux oiseaux et aux hommes, chant funèbre et généreux, le moindre chant populaire étant rayon d'humanité.
Mais méfions-nous cependant des mésanges...